Les postes au rugby amateur : LE NUMÉRO 6 - TROISIÈME LIGNE (FLANKER)

jefdufour
22 mars
2 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mars

Quand tu joues numéro 6, ou troisième ligne aile gauche, tout le monde pense que tu as un poste hybride de rêve.

Mais quand le centre d’en face qui a repris intérieur te met un cadrage-débord qui te rappelle que tu es pas tout à fait un Trois-quart, tu vois pas vraiment ce qui fait rêver. En plus du coup sur l’action suivante t’es obligé de le plaquer sans ballon pour équilibrer un peu les choses ; et pour peu que l’arbitre te voie tu écopes d’un carton. C’est pas juste !

Quand le talonneur d’en face, qui a échappé à son vis-à-vis, te fonce dessus tête baissée en te laissant le choix entre lui faire une cravate, avoir l’empreinte de son crane sur ton nez, ou le laisser passer, tu te rends compte que tu es un Avant, mais pas le plus lourd, et tu vois pas vraiment ce qui fait rêver. Du coup tu optes pour la cravate, et tu as une nouvelle chance de prendre un carton. C’est pas juste !

Et puis tu es flanker. Et un jour tu te rends compte que tu avais pas tout compris dans ce mot « flanqueur ». C’est le jour où ton 9, pour déstabiliser la mêlée adverse, flanque une beigne au monstrueux pilier droit d’en face juste après avoir introduit le ballon. Et quand l’hippopotame furieux se relève en grognant - c’est comme ça qu’on dit pour un hippopotame qui crie - ton 9 te regarde outré comme si c’était toi le flanqueur. Et après démerde-toi. C’est pas juste !

Et après tout ça, quand t’es numéro six tu as toujours, un jour, un mec au Club House qui dit que le 7 - ton double maléfique, celui qui est sous les projecteurs - a brillé pendant le match ; mais qu’on se demande bien où était passé le 6.

Et là tu te dis que c’est quand même pas facile d’être le numéro 6.