top of page

Les postes au rugby amateur : LE NUMÉRO 11 - AILIER

Dernière mise à jour : 25 mars


Quand tu joues 11, tu es arrivé au rugby en rêvant de Grands Espaces, de Chevauchées Fantastiques.

Et puis assez rapidement, tu as découvert que le principal risque que tu as à gérer c’est celui de prendre froid. Parce que quand tu t’es échauffé en faisant des accélérations dignes d’une finale olympique du 100 mètres, et pendant 80 minutes ya pas un ballon qu’arrive jusqu’à toi, c’est le meilleur moyen de prendre un vilain rhume.

Tu te fais tellement chier qu’arrive un match où tu décides de forcer le destin et tu vas gaillardement prêter main-forte dans un ruck constitué par les Avants non loin de ton aile. Dont tu te fais éjecter par un énorme deuxième ligne adverse arrivé lancé pour déblayer. Tu voles en arrière sur 10 mètres et tu te dis que non, finalement, tu vas garder ton aile.

Et tu fais bien, parce que c’est là qu’arrive ton heure de gloire. Au moment où un pilier replacé à l’aile - merde, c’est pas une légende ! - arrive plein gaz sur toi. Tu te jettes dans ses jambes. Et tout s’enchaine très vite. Tu as l’impression de saisir un jambonneau géant et poilu qui te glisse entre les mains. Juste avant de te la prendre dans le nez tu te dis que t’as jamais vu une chaussure aussi grande. Et après tu te retrouves allongé dans le sens de la marche. Tu as juste le temps de lever la tête pour voir, à travers tes yeux embués par les larmes et les débris de gazon synthétique, le pilier adverse plonger comme un grotesque éléphant de mer pour marquer l’essai qui scelle le match.

Et après tout ça, quand t’es numéro onze tu as toujours, un jour, un mec au Club House qui explique qu’être ailier ça va, c’est pas trop fatiguant ; t’as juste à attendre le ballon après que les autres aient fait tout le boulot.

Et là tu te dis que c’est quand même pas facile d’être le numéro 11.


  • Allez faire un tour sur la boutique de La Vie Rêvée du Rugby et découvrez les articles qui évoquent l'univers des Trois-quarts :





 
 
 

Comments


bottom of page