Les postes au rugby amateur : LE NUMÉRO 5 - DEUXIÈME LIGNE
- jefdufour
- 22 mars
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 mars

Quand tu es numéro 5 tu es souvent poutre de mêlée et deuxième sauteur en touche. Et c’est très gratifiant.
D’abord parce que les gens te demandent en regardant ton bide pourquoi toi tu sautes pas ? Tu as beau leur expliquer que c’est parce que le talonneur est pas capable de lancer droit jusqu’au deuxième sauteur, tu sens bien qu’ils te croient pas. Mais bon c’est pas grave, juste après ils changent de sujet : ils te demandent si tu aurais pas pris du poids dernièrement ?
Ensuite parce que quand il y a une cocotte c’est toi qui la conduis. Toute le monde trouve ça génial qu’il y ait une colonne vertébrale pour tirer l’attelage. Mais comme t’es le seul mec debout à prendre toute la pression de la contre-poussée adverse dans les reins, t’as plutôt l’impression d’être une scoliose qu’une colonne vertébrale. Mais bon c’est pas grave, au bout d’un moment la cocotte s’effondre, les deux côtés te tombent dessus et tu es redressé.
Ensuite parce que quand tu te précipites après un ruck pour contrer le coup de pied du 9 adverse c’est vachement spectaculaire. Tu rates immanquablement le ballon et, emporté par ton élan, tu te vautres comme une otarie qu’aurait voulu faire du trampoline et tu manges la moitié de la pelouse synthétique du stade. Mais c’est pas grave, tu as apporté un peu de grâce aérienne au spectacle.
Et après tout ça, quand t’es numéro cinq tu as toujours, un jour, un mec au Club House qui explique qu’être titulaire en deuxième ligne c’est facile : il suffit d’être grand.
Et là tu te dis que c’est quand même pas facile d’être le numéro 5.
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