Les postes au rugby amateur : LE NUMÉRO 4 - DEUXIÈME LIGNE

jefdufour
20 mars
2 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mars

Quand tu es numéro 4 tout le monde envie ta position altière de roi des airs, qui va attraper les ballons en touche propulsé sans effort par ses lifteurs.

Pourtant, quand les lifteurs en question te laissent tomber comme une merde de toute la hauteur que tu avais atteint, parce qu’y en a un qu’avait une main moite qu’a glissé, tu te demandes si tu es vraiment si enviable. Certes, tu as fait une figure acrobatique qui mérite une bonne note artistique ; mais ça fait mal quand même.

Pourtant, quand tes lifteurs ont décidé de te lever fissa sans attendre que tu aies pris ton impulsion, et que à cause de ton short - dont tu te rends compte à ce moment que c’est pas de la camelote - tu as l’impression que dorénavant tu vas pouvoir te gratter les burnes en même temps que le menton, tu te demandes si tu es vraiment si enviable. Certes, c’est pratique ; mais ça fait mal quand même.

Pourtant, quand, après t’avoir lobé deux fois, ton talonneur te balance le ballon en pleine gueule parce qu’il a ajusté la mire, tu te demandes si tu es vraiment si enviable. Certes, ça te laisse une chance de l’attraper avec le nez ; mais ça fait mal quand même.

Et après tout ça, quand t’es numéro quatre tu as toujours, un jour, un mec au Club House qui trouve marrant de dire que c’est bien pour le club d’avoir un condor en touche ; mais que ce serait encore mieux s’il était réveillé. Et ça fait marrer tout le monde.

Et là tu te dis que c’est quand même pas facile d’être le numéro 4.